Guide pour les nouveaux conducteurs

Prêt·e pour la route – à l’essai : Ce que les nouveaux conducteurs et conductrices doivent savoir

En Suisse, toute personne qui obtient pour la première fois le permis de conduire de la catégorie B reçoit un permis de conduire à l’essai – pour une durée de trois ans, conformément à l’art. 15a, al. 1 de la Loi sur la circulation routière (LCR). Pendant cette période, les nouveaux conducteurs et conductrices sont soumis à des règles particulièrement strictes. Même des infractions mineures peuvent avoir de graves conséquences. Il est donc d’autant plus important de bien connaître la loi – et de la respecter scrupuleusement.

Le permis à l’essai n’est pas une phase de test, mais une période d’évaluation légalement réglementée. Durant cette période, les autorités vérifient si la personne est apte à conduire durablement un véhicule motorisé. Conformément à l’art. 15a, al. 3 LCR, la période probatoire est prolongée en cas d’infraction moyennement grave ou plus grave (par ex. accident, conduite en état d’incapacité selon l’art. 16c LCR).

En cas de deuxième infraction de même gravité, le permis est en principe retiré (art. 16c, al. 2 LCR) – la personne devra repasser entièrement l’examen, et un nouveau permis ne pourra être délivré qu’après un an au minimum, assorti d’une évaluation psychologique du comportement au volant (EPCV). Seules les personnes ayant respecté les règles durant la période probatoire obtiennent ensuite le permis définitif (art. 15a, al. 4 LCR).

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Alcool et drogues : tolérance zéro dès le premier trajet

Les nouveaux conducteurs et conductrices sont soumis à une interdiction totale d’alcool : un taux de 0,1 ‰ suffit pour constituer une infraction selon l’art. 2a, al. 2, let. b de l’Ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR). Cette infraction entraîne une prolongation de la période probatoire, et en cas de récidive, un retrait du permis.

La consommation de drogues a des conséquences encore plus graves. Selon l’art. 91, al. 2 LCR, la conduite en état d’incapacité due à des stupéfiants constitue une infraction pénale. Si une personne est contrôlée sous l’emprise de drogues, elle risque :

  • un retrait immédiat du permis (au moins 3 mois, selon art. 16c ou 16d LCR),
  • une évaluation médicale et psychologique (EMP),
  • une évaluation psychologique du comportement au volant (EPCV),
  • des amendes (dès CHF 500.-),
  • ainsi que des sanctions pénales, surtout en cas de mise en danger d’autrui.

Téléphone portable : interdiction de le manipuler

Téléphoner au volant sans dispositif mains libres est considéré comme une distraction punissable, surtout s’il en résulte un accident : cela peut être qualifié de violation grave des règles de la circulation (art. 90, al. 2 LCR). Les nouveaux conducteurs et conductrices doivent s’abstenir totalement de manipuler leur téléphone pendant la conduite – l’usage est uniquement autorisé via un kit mains libres homologué. En cas d’accident, le permis à l’essai peut être retiré immédiatement.

Excès de vitesse : perte du permis et peine de prison

Un excès de vitesse important – par ex. rouler à 100 km/h au lieu de 50 km/h en localité – est considéré comme un délit de chauffard selon l’art. 90, al. 3 LCR. Les conséquences minimales sont :

  • retrait du permis pour deux ans au minimum,
  • peine privative de liberté d’au moins un an (avec ou sans sursis),
  • inscription au casier judiciaire.

Pour les nouveaux conducteurs, cela signifie l’annulation définitive du permis, avec possibilité de le repasser uniquement après une évaluation approfondie.


Cours WAB (2 phases) : obligatoire et à suivre dans les délais

Tous les nouveaux conducteurs et conductrices doivent suivre un cours de formation complémentaire (cours2 phases) dans les 12 mois suivant l’obtention du permis à l’essai (art. 27 de l’Ordonnance sur l’admission à la circulation routière – OAC). Si le cours n’est pas suivi dans les délais, le permis est retiré, même sans infraction au code de la route. Il est donc recommandé de s'inscrire et suivre le cours le plus tôt possible.

Imprudence avec conséquences : petits délits, gros effets

Même de petites infractions (par ex. couper un virage, stop glissé, refus de priorité sans mise en danger, léger excès de vitesse) peuvent entraîner un avertissement pendant la période probatoire. Plusieurs avertissements peuvent se cumuler et entraîner le retrait du permis (art. 16a LCR).


Conduite avec permis d’élève : règles strictes pour l’accompagnant

Toute personne conduisant avec un permis d’élève doit être accompagnée d’une personne qualifiée. Cette personne doit :

  • avoir au moins 23 ans,
  • être titulaire du permis de conduire catégorie B depuis au moins 3 ans,
  • ne plus être en période probatoire (art. 15, al. 1 LCR).

Toute infraction à ces conditions peut entraîner des poursuites pénales et des mesures administratives.

Conclusion : Assumer ses responsabilités – Sauver des vies

La période probatoire n’a pas pour but de punir, mais d’améliorer la sécurité routière. En respectant les règles, on protège sa propre vie, celle des autres usagers – et son permis.

À retenir :

✅ Pas d’alcool ni de drogue au volant
✅ Pas de téléphone sans mains libres
✅ Respect des limitations de vitesse
✅ Suivi du cours 2 phases dans les délais
✅ Tuning uniquement légal avec homologation officielle

Texte CAP / Image zVg

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